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En mai 1969, afin de faire partager sa passion pour le judo, Jean Mavereau créait sous la direction technique de son professeur M. Thivaud, la section " Judo Club de Combs-la-Ville". A cette époque, ce sport n’était pas aussi largement enseigné qu’il l’est aujourd’hui. M. Nemeta, à ce moment directeur de la Maison des Jeunes et de la Culture et M. Pelloux, son président, lui ont alors fait confiance, lui accordant leur aide financière et lui prêtant le local de la M.J.C. pour que les cours de judo aient lieu. Jean Mavereau commença donc les cours avec un groupe de 35 jeunes dont 3 ceintures vertes. Ils étaient déjà fort nombreux face à l’exiguïté de la salle et au fur et à mesure des semaines de nouveaux adeptes vinrent grossir les rangs. Ils travaillaient dans des conditions difficiles, n’avaient ni vestiaires ni douches. Ils leur fallait protéger les poteaux de la salle qui représentaient un réel danger pour les judokas. Le club ne possédait que quelques tatamis que tout le monde rangeait après chaque séance afin de rendre la salle à ses activités premières. Mais l’ambiance était bonne et palliait à tous ces petits ennuis. Seul le nombre croissant des élèves devenait un réel problème. Les niveaux différents des jeunes, leur progression, l’organisation des cours et la paprasserie exigèrent la création d’un bureau au sein même de la M.J.C. Avec les bonnes volontés qui se manifestèrent, la section avança cahin-caha en bonne intelligenceavec la direction de la M.J.C. Mais en 1971, pour des motifs exterieurs à la section judo, tous le conseil de la M.J.C. donna sa démission. Des raisons financières et politiques entrant en jeu, certaines personnes visaient à déstabiliser le Judo Club afin d’en prendre les rennes. Ce qui obligea le club à quitter la M.J.C. et avec leurs tatamis, les adhérents trouvèrent refuge dans une salle de classe préfabriquée et désaffectée de l’école Paloisel. Elle devint rapidement trop petite car les judokas étaient de plus en plus nombreux. Ce fut en 1973 que M. Pierre Teyssandier prêta à Jean Mavereau le préau de son école Paloisel. Chacun devait encore charrier les tatamis, ce qui n’était pas très bon pour eux, et nettoyer la salle. Les judokas prenaient sur leur temps personnel pour toutes ces activités annexes. De plus, l’hivers la chaleur y était inexistante. Mais, faute de mieux ils se contentaient de cette situation, attendant des jours meilleurs. En 1974, le cosec de Paloisel venant d’être achevé, la commission des sports leur accorda l’usage d’une salle de gymnastique ( n.d.l.r. celle qui a brulé en 2004 ). Les adhérents du club y gagnèrent des vestiaires hommes et femmes ainsi que des douches, ce qui pour eux était la touche suprême du confort. Mais ils devaient toujours installer et ranger les tatamis après chaque séance. Le club avait en vue l’obtention d’un gymnase qui devait se libérer. Ce fût chose faite en 1981, grâce à M. Vivien, alors maire de Combs-la-Ville et à M. Jean Maillard, président de l’association, que le Judo Club s’installa au gymnase Beau Soleil où les tatamis, en nombre suffisant, étaient installés de façon permanente. Il y eut bien sûr quelques petits problèmes tels que le manque de chauffage par jour de grand froid, mais ces aléas, bien que forts ennuyeux semblaient mineurs à tous ceux qui avaient vécu la séction depuis sa naissance. D’ une quarantaine en 1969, le club comptait environ 200 membres en 1984, dont une trentaine d’adultes. Jean Mavereau était très fier de ce club auquel chacun apportait sa contribution. Le club connut des succès en compétition jusqu’à l’ échelon régional et comptait également des jeunes éducateurs sportifs 1er degré qui continuent ardemment leur chemin ( n.d.l.r. deux d’entre eux sont actuellement 5e Dan et B.E. 2 ). Le judo est bien autre chose pour la plupart de ceux qui le pratiquent et qui se retrouvent sur les tatamis. Ce sport apprend l’effort et la ténacité, l’esprit d’ équipe et le respect de l’ adversaire. Ce sont là des qualités physiques et morales indispensables dans la vie de tous les jours, des qualités top rares malheureusement aujourd’hui, qui font de l’ enfant un homme honnête et responsable.
Propos recueillis auprès de Jean Mavereau en 1984. |